Dans ce blog, l’attaché culturel Quincy Hall examine l’or des données de l’enquête dont la réponse est « préfère ne pas répondre ». Il révèle également la meilleure (et unique) blague sur Jean-Paul Sartre.
Voici un extrait édulcoré de l’un des préceptes de l’existentialiste français Jean-Paul Sartre:
L’absence de quelque chose reste quelque chose.
Par exemple, vous rencontrez Alice dans un bar. Vous entrez dans le bar et scannez la pièce. Lorsque vous regardez chaque personne, vous constatez qu’elle est en même temps a) la personne qu’ils sont et b) pas Alice. En tant que collecteur d’informations, c’est-à-dire la personne qui recherche Alice, l’absence d’Alice chez les autres est tout aussi importante que le fait d’être Alice.
(Gardez cette théorie en tête, car je terminerai ce blog par une blague sur le sujet).
L’enquête de l’Atlas de la diversité comporte 28 questions principales et pour chacune d’entre elles, l’option « Préférer ne pas répondre » est possible. Ceci pour de nombreuses raisons, notamment juridiques, mais aussi parce que nous estimons que cette offre garantit un meilleur taux de réponse, dans la mesure où la collecte d' »informations sensibles » est confiée au participant. Lorsque nous posons des questions qui touchent à la sexualité, au handicap et à l’ethnicité, nous savons que certaines ou de nombreuses personnes peuvent être très prudentes dans leurs réponses, ce qui est leur droit.
Mais la bonne nouvelle, c’est que nous considérons que l’expression « préfère ne pas répondre » est une réponse en soi. Il nous dit quelque chose. L’absence de réponse est tout aussi significative que la présence d’une réponse.
Par exemple, si nous observons une tendance selon laquelle le nombre de personnes préférant ne pas répondre à la question sur la religion est beaucoup plus élevé dans le pays X que dans le pays Y, cela envoie un message immédiat et évident selon lequel, dans le pays X, la liberté de religion (ou la liberté de ne pas avoir de religion) pourrait être moins bien acceptée.
Il en va de même pour les comparaisons internes. Si le département X d’une entreprise a un taux élevé de « préfère ne pas répondre » à la question sur la religion, et que juste au bout du couloir, le département Y a un faible taux de « préfère ne pas répondre » à la question sur la religion, et que la différence entre les deux est statistiquement significative, nous devrions nous demander : pourquoi ?
Il est intéressant de noter que les participants ont également la possibilité de donner une fausse réponse. Ils pourraient tout simplement inventer des choses et nous ne le saurions jamais. Je me souviens qu’il y a de nombreuses années, alors que j’étais un jeune homme rebelle, je remplissais le formulaire de recensement australien. J’ai répondu honnêtement à toutes les questions, à l’exception de « Profession » où j’ai écrit « Éleveur de chèvres », et lorsqu’on m’a demandé de décrire les activités quotidiennes de ma profession, j’ai écrit « garder des chèvres dans une prairie luxuriante ». Je ne sais pas pourquoi. C’était un acte de défi (peut-être parce que j’étudiais l’économie à l’université et que je n’y arrivais pas).
Ce qui aurait été mieux pour le Bureau australien des statistiques à l’époque, c’est qu’on m’ait donné l’option « Préférer ne pas répondre » – une « sortie » pour les questions qui me mettaient mal à l’aise, quelle qu’en soit la raison. Chez Cultural Infusion, nous pensons qu’en choisissant « Préférer ne pas répondre » plutôt que de donner une fausse réponse, vous envoyez un message extrêmement important : « Il y a une réponse à cette question, mais je ne suis pas à l’aise pour la partager avec vous : « Il y a une réponse à cette question, mais je ne suis pas à l’aise pour la partager avec vous ».
En Utopie, il n’y aurait pratiquement aucune réponse du type « Je préfère ne pas répondre », parce que tout le monde serait confiant, ouvert, en sécurité et désireux de partager, d’apporter et d’être tout à fait soi-même. Mais pour l’instant, l’utopie est sur Mars, et nous devons être innovants, inspirer le changement et dépenser des milliards pour y parvenir.
C’est ce à quoi je pense cette semaine, car Diversity Atlas a lancé une magnifique mise à jour de son produit, conçue et déployée par notre directeur technique, Rezza Moieni. Il ne s’agit que d’une petite statistique, sur un widget, avec un graphique. Il s’agit d’une analyse des résultats de l’option « Préférer ne pas répondre » par rapport à elle-même, horizontalement.
Quelles sont les questions pour lesquelles le taux de « préférence pour ne pas répondre » est le plus élevé ? S’agit-il d’un handicap ? L’orientation sexuelle ? Ancestry ? La religion ? Cette analyse instantanée des chiffres concernant les personnes qui préfèrent ne pas répondre est éclairante. Il permet à nos clients de savoir quel attribut culturel ou démographique (acquis ou intrinsèque) est à l’origine de la plus grande gêne dans le partage, ce qui leur permettra de mettre en place des programmes d’IED ciblés.
Si vous souhaitez assister à une démonstration de Diversity Atlas, ce qui impliquerait une session de 45 minutes sur Zoom (ou une autre plateforme) où vous pourriez vous asseoir, prendre une tasse et me laisser vous faire visiter, envoyez-moi un message et nous organiserons un rendez-vous. Mon adresse électronique est la suivante : [email protected]
En attendant, voici la blague :
Jean-Paul Sartre se rend dans un café. Il dit à la serveuse : « Je voudrais un café, s’il vous plaît, mais ne mettez pas le lait ».
La serveuse dit : « Nous n’avons plus de lait, je peux garder la crème si vous le souhaitez ».
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